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      Je ne fais pas une peinture de pure résistance, ni de pathos. Je construis une poésie à partir du choc, de la perte, du tumulte
mais aussi à partir des choses plus douce, des paysages familier, mes animaux, les choses que j’aime, les choses que
j’observe.
Ce que je propose dans mes peintures, ce n’est pas une réponse directe, mais un retour au monde par l’art, une tentative de
redonner forme- et donc sens- à ce qui est disloqué.
Ce n’est pas une peinture qui rassure. c’est une peinture qui dit «Voilà ce que j’ai vu», «Voilà ce que j’ai senti». Une peinture
qui pose la question du comment tenir, comment aimer, comment traverser la tempête. Et qui répond, à sa manière, sans
réponse toute faite, mais avec poésie.

 


 

Une poésie de la reprise

L’art devient acte de résilience: un espace poétique et méditatif, à la fois intime et universel

Titre reprit du texte de Jean-Marc Réol. Voir ici

Storm Fisher, 2025, 80x100cm, huile sur toile

Storm fisher, 2025
80x100cm, huile sur toile


Chaque toile est une navigation à l’aveugle, une exploration intérieure dont j’ignore la destination et les révélations. Ces paysages qui prennent forme sont comme des cartes mentales, chargées de symboles profondément personnels. On y croise l’écho des souvenirs, des lieux explorés, des bateaux qui ont marqué mon parcours.

Il y a des hommages, conscients ou non, et une symbolique que je déchiffre souvent après coup. 

 

Pour moi c’est un peu comme présenter trois montagnes: le passé qui s’insinue, le présent de la création, et le futur de la compréhension.

De la distance vient la hauteur

De la distance vient la hauteur, 2025
 75x100cm, huile sur toile


La hauteur n‘est ni domination ni surplomb, mais un état d’équilibre obtenu par la prise de recul.
Les aigles ne sont pas menaçants mais paisibles. Ils incarnent un mouvement intérieur: celui qui pousse à s'extraire temporairement de l’immédiat pour retrouver une forme de justesse, de cohérence.
Dans cette peinture, j’explore la notion de recul comme condition d’une vision plus claire et apaisée. 

Deux aigles, suspendus
dans un ciel vaste, incarnent une forme de lucidité instinctive, de clairvoyance.
Ici la distance n'est pas une fuite, mais un espace à soi, propice à la compréhension. 

L’œuvre invite à s'élever autrement: non pas au dessus, mais au dedans.

La mue

La mue, 2025
120x120cm, huile sur toile

Au départ, cette toile était promise à l'érotisme le plus frontal: une scène entre deux femmes, presque pornographique, conçue pour déclencher le désir et la provocation (d’ailleurs j’ai trouvé mes modèles dans un film pornographique sur internet). Pourtant, au fil des couches de peinture et des heures passées devant la toile, quelque chose d’autre est apparu: la charge profonde et
complexe de représenter la femme… quand on est soi-même femme.
Pourquoi ce glissement? Peindre l'érotisme c’est se mettre sous le feu de ses propres attentes, de ses désirs- mais aussi de ses blessures et de ses modèles intériorisés. Chaque coup de pinceau ramène à la question «qu'est ce que je veux vraiment montrer, et pourquoi?»


 

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Au cours du travail mon désir était de porter une parole plus intime et plus juste, et la peinture a basculé vers la scène que vous voyez aujourd’hui, un appel à la transformation plutôt qu'à la séduction.Ce geste m’a révélée à moi même: représenter une femme, c’est porter un double fardeau - celui des regards extérieurs et celui de l’auto-jugement - . J’ai du décider que mon sujet n’était plus la pornographie mais la route vers la lumière..cette toile est donc un rituel de mue, confession inachevée et acte de libération.

Elle témoigne de ce que peut être la peinture quand on accepte de laisser l’image nous transformer, plutôt que de la plier à nos désirs initiaux

To hit rock bottom

To hit rock bottom (Toucher le fond) 2025, 420x200cm, huile sur toile

Petit bonhomme bâton sympathique

(Pour l'échelle)


 

Comme Jonas* dans le ventre du grand poisson, on ne sait pas si l’on est avalé ou recueilli.Si c’est une fin ou un passage. On entre dans l’obscurité d’une matière qui nous enveloppe. La lumière ne vient bientôt plus d’en haut, mais d’un dedans profond, presque inaudible. C’est là que les vérités les plus intimes surgissent.

C’est dans le silence de nos profondeurs que résonnent les vérités les plus universelles. 

 

*Le Livre de Jonas, Ancien Testament, Passage du ventre du poisson: principalement chapitre 2, versets 1 a 11 (ou 2:1 a 2:10 selon les éditions)

Biarritz

Biarritz, 2025
240x150cm, huile sur toile


Après la tempête, la lumière. Les vagues grondent, les vents s’élèvent, mais au loin… Un arc-en-ciel fend les nuages. La mer est en mouvement, le ciel s’ouvre, le phare veille. Un personnage se promène avec son chien sur la plage… Il n'a pas l’air inquiet.

Dehors, il fait beau

Dehors, il fait beau, 2024
80x60cm, huile sur toile


C’est depuis ma chambre chez mes parents. La vue face a mon miroir qui me permets de nous voir mes chiens et moi, sur mon lit. J’adore cette vue. J’ai de toute façon pas envie de bouger pour aller profiter de l’extérieur. J’aurais préféré qu’il pleuve pour ne pas culpabiliser. Mais je ne me sens pas de sortir de mon lit. C'est là, avec mes chiens que je suis bien. Je viens de perdre mon père.

Il y a des oiseaux qui chantent dehors. Je me dis qu'ils sont des anges.

un ange
Silence et mémoire

Silence et mémoire, 2024
50x60cm, huile sur toile


Le tableau est baigné d’un silence lourd, épais. Pas un silence vide, mais un silence habité. Celui de l’amour contenu, des mots qu’on ne dit pas, de la présence qui se transforme. Je peins ce qui reste quand on ne sait plus quoi faire.


Ce tableau est un adieu sans hurlement, un hommage à celui qui fut, à celui qui a transmis. C’est une image d’amour, de filiation, de perte- mais aussi de présence.

FRACAS

FRACAS, 2024
120x120cm, huile sur toile


Face à nous, une vague se fracasse sur une jetée de roches. C’est une confrontation sans issue: celle du vivant qui cogne contre ce qui ne cède pas.
Quelques minuscules coquillages entre les pierres: présence fragile, presque invisible, mais essentielle. Elles sont l’amour dans le chaos. La douceur qui résiste. L’enfant qui reste debout.

My shining light

My Shining light, 2024
80x100cm, huile sur toile

Travail initial 2021, retravaillé en 2024.
Cette toile dormait dans mon atelier depuis plusieurs années.

 

Mais quelques années plus tard, j’ai retravaillé les vignes au premier plan : elles évoquent mon arrivée en Bourgogne.

Celles à l’arrière-plan, en hauteur, rappellent l’histoire des grands cépages.
L'arc lumineux, emprunté au titre d'une chanson d'Aime Simone, trace un chemin vers l'amour rencontré, et ce qui reste à découvrir.

L’arc se mue en pont : entre passé et avenir, entre ce que j’étais et ce vers quoi je tends.Cette œuvre est à la fois archive et augure :Née d’un premier élan, transfigurée par une seconde vie, pour incarner aujourd’hui la lumière retrouvée, et la promesse de tout ce qu'il reste à cueillir.

Paysage hiver

Paysage hiver, 2023
100x150cm, huile sur toile


Cette peinture est traversée entre les mondes. Au premier regard, c’est un paysage de montagne baigné dans une lumière surnaturelle, mais à bien y regarder, c’est bien plus qu’une simple représentation de la nature: C’est une vision.
Le soleil, presque trop parfait, cerclé de halos et suspendu dans un ciel irisé, évoque une conscience supérieure, un œil cosmique, une source d’énergie primordiale. Il ne chauffe pas, il éclaire l’âme.

 

Il y a ce contraste entre la douceur atmosphérique du ciel et la rugosité terrestre du sol. C’est comme s'il était peint le lien entre le céleste et le charnel. Entre la pensée et le corps. Entre l'au-delà et l’ici bas.

Le Verdon

Dans le Verdon, 2023
160x200cm, huile sur toile


Dans ce tableau, il y a un homme, seul, dans l’eau. Face à lui: la forêt, mouvante, vivante, presque irréelle. Je voulais une rencontre. Quelque chose entre le mystère, la contemplation et l’élan vital. La peinture coule, respire, me dépasse parfois.
Comme la nature.

Equilibre

Équilibre, 2023
260x180cm, huile sur toile

Un jour, sur une crique du Cap Ferrat, j’ai vu un homme empiler des cailloux sur un rocher, à la toute extrémité de la côte. Il était là, immobile, concentré. Tout autour de lui bougeait -la mer, le vent, la lumière, sauf lui. Il cherchait la stabilité dans
l’instable, l’équilibre sur des surfaces rugueuses. Ce qu’il faisait était à la fois dérisoire et profondément beau.
Avant de peindre cette scène, j’ai décidé d’arrêter le métier de peintre décoratrice que j’exerçais depuis 2 ans environ. Cette toile marque un tournant: celui où j’ai retrouvé, dans la peinture, ce que j’avais perdu dans les chantiers- la joie, la surprise, la liberté. 

 

Elle raconte un bousculement intérieur, une reconquête

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